(forrest) X: I'll be dancing on the moon (2024)

Née de Barbara Doyle une femme journaliste blanche de bonne famille et de l'afro-américain Leonard Tyler, gérant d’un commerce, leur union fit grand bruit dans leurs deux familles, a tel point qu’ils furent définitives reniés quand ils apprirent la naissance de leur premier et seul enfant, et les complications qui rendit Barbara à jamais infertile : « Tu n’as ce que tu mérites », « C’est pour ça qu’on se mélange pas. » « Ne fais pas comme ta sœur, Ethel. » ce que rapportait la sœur jumelle de la jeune mère, Ethel était tout ce qui lui restait de sa famille. Tout ? Plus tout à fait, Barbara avait perdu une famille certes, mais en a construit une nouvelle et rien ne saurait la rendre plus heureuse que de voir le sourire de leur enfant. Forrest aujourd’hui est un savant mélange de discrétion et d’assurance, il sait que son intersexuation posera un problème toute sa vie, mais elle ne l’entend pas de cette oreille, donc avec ce soupçon d’insolence qui contribue à son charme et ses compétences qu'il compte faire son bonhomme de chemin, et peu sont les personnes qui se permettent de remettre sa parole en doute et de lui adresser la parole en la sous estimant. Le seul contrecoup est que ça peut le rendre intimidant aux premiers abords, mais il n’en tient qu’à ses interlocuteurs de gravir cette forteresse.

Même s’il n’a pas choisi Silver Grove, ce serait mentir de dire qu’elle ne s’y plait pas. Déjà deux ans que l’entreprise pour laquelle travaille Forrest l’as mutée ici, sa profession, d’ailleurs est pour le moins singulière: en deux mots, elle s’assure que la ville est préparée aux « réseaux de communication de demain ». La tâche qui l’incombe est de faire des repérages ici et là dans la région, rédiger des rapports qu’il transmet à la maison-mère qui s’occupera d'engager des techniciens si nécessaire. Rien de très épuisant ni chronophage tant que le rapport est transmis dans les temps, Forrest n’est pas embêtée par des horaires et est à l’abri du besoin, du fait du qu’il a été le seul volontaire pour ce poste. Alors que ses camarades de travail ne voyaient qu’un trou paumé isolé de tout ; elle y voyait une page blanche pleine d’opportunités, page blanche qu’elle peinturlure sous l’influence des co*cktails alcoolisés qu’elle met au point pendant ses heures perdues.

« Le bébé était en bonne santé » disait Barbara Tyler à ses voisins et aux derniers membres de la famille qui veulent encore lui parler. Ils s’étaient mis d’accord avec Leonard pour se garder la surprise du sexe de leur futur enfant. Et surprise était surement le mot pour relater sa naissance, la météo qui était pour le moins clémente laissa place à une pluie diluvienne qui rendait l’accès a l’hôpital le plus proche difficile. Elle dut accoucher en catastrophe dans le camion d’ambulance. « C’est un … C’est … Hmmm … C’est la première fois que je vois ça, monsieur, regardez » murmura le secouriste à Leonard qui moins intrigué qu’émerveillé se tourna vers Barbara, et c’est la l’unisson qu’il conclurent ce que le secouriste avait commencé « C’est notre enfant. » Même s’ils n’étaient pas dupes ; quelques jours de suivi plus tard, les médecins préconisèrent un traitement hormonal pour en faire une fille mais « On a toujours fait avec ce que la nature nous a donné, et ça ne changera pas pour notre enfant. » était leur réponse sans appel.
Forrest était un enfant lucide, il comprenait qu’il y avait les filles et les garçons, et il y avait « Les ceux comme Forrest » pour le citer, même s’il n’en avait jamais croisé. Ça ne l’a jamais vraiment affecté émotionnellement pour autant, elle vivait comme il l’entendait, et même si les coups pouvaient pleuvoir pendant son adolescence, et les questions sans réponses stagnaient dans son esprit pendant la puberté, Forrest a grandi comme aucun de ses camarade, qu’elle oublia d’ailleurs bien vite dès qu’elle fît ses premiers pas à l’université, rare endroit où il se sentait un peu moins jugé que d’habitude, les chuchotements persistaient mais, étaient couverts par la professeur qui lui a permis d’entrer ici, le Professeur E. Libra, qu’il soupçonnait d’avoir plus que la passion pour l’informatique comme point commun, mais la question ne se pose pas, seul la curiosité et la discipline comptaient la bas.

Son aptitude trouble les sens de ceux qui la côtoie et altère la perception qu’ils ou elles auront d’elle, cela dépend de plusieurs critères : l’attirance amoureuse et/ou sexuelle et l’attirance envers Forrest, l’humeur, le lieu, le niveau d’alcoolémie, d’autres variables semblent influer l’équation, mais Forrest n’a pas assez de données, quand bien même cela ne fait quelques mois qu’il s’est rendu compte de cela, Dieu sait depuis combien de temps ce phénomène fait partie de sa vie.

Forrest, par contre sait à quoi il ressemble, son aptitude n’altère pas l’image qu’elle a d’elle-même, mais tout autre personne ne verra qu’une version magnifiée de ce que leur inconscient veut bien voir, et gare aux surprises, cette capacité en as fait douter plus d’un sur leur propre attirances. Tout les sens peuvent être affectés ; la vue (Élargissem*nt des hanches, ou du torse, pilosité faciale, traits faciaux, développement de la poitrine, voire même modification des vêtements) l’ouïe avec sa voix, le toucher dans le ressenti de sa peau, et l’odorat il n’est pas rare qu’on fasse remarquer son parfum alors qu’il a horreur d’en mette. Et le goût me diriez-vous ? Eh bien seules les personnes qui se sont suffisamment approchés de Forrest sauront en témoigner.

Le seul moyen de rompre le charme est une discussion, Forrest doit être capable d’avoir une conversation sincère avec une personne qui saura l’écouter et être ouverte.

En définitive Forrest voit cette aptitude comme un algorithme, comme ceux qu’elle a appris en cours de programmation, des valeurs en entrées, des résultats en sortie, et une boite noire qui cache tout le processus, boite noire dont elle compte bien craquer le code.

Quelques jours après son arrivée, Forrest reçut une enveloppe très particulière, l’enveloppe était criblée par le temps, la seule inscription, d’un rouge cramoisi a peine lisible indiquait FROM : TERRY. Le papier, aussi impatient qu’épuisé de révéler ses secrets, céda bien trop facilement au coup de cutter de Forrest et en effet, ce n’était pas tant le contenant mais le contenu qui fut … surprenant. C’était Forrest lui-même, il n’en revenait pas, pour beaucoup trop de raisons, elle n’a jamais été très photo, elle ne reconnaissait pas le lieu de la photo, ni les vêtements qu’il portait, sur le verso indiqué « Forrest T. 84, A.C. » Autre chose également, cette devanture de bar « … R and Clov … » Le reste est masqué par les marques d’une tasse de café maladroitement placée.

Comme son nom ne l’indique pas elle n'as pas la main verte.
Une plutôt bonne coureuse, et un excellent danseur.
Son travail lui permet d’avoir des contacts avec la mairie de la ville.
Est capable de jouer les barman de secours